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Itinéraire d'un enfant HP

19 septembre 2013

La sollicitude d’une maman

Un peu après Pâques, Max avait été invité à deux fêtes d’anniversaire le même weekend. J’étais toujours surprise que Max veuille aller aux fêtes organisées par ses camarades de classe car j’avais l’impression, d’après ce qu’il me disait, qu’il ne trouvait toujours pas sa place dans le groupe et ne comprenais dès lors pas pourquoi il souhaitait les voir en dehors de l’école. En même temps, j’étais bien évidemment contente qu’il tente de s’intégrer et de partager des moments agréables avec eux.

Lors de ce fameux weekend donc, j’allais retrouver Max en pleurs à la fin de la première fête qui se déroulait dans une plaine de jeux couverte. Il me raconta que deux filles de sa classe l’avaient littéralement piétiné. Connaissant les deux fillettes en question, qui n’étaient pas vraiment des kamikazes, j’avais peine à croire qu’elles aient pû vouloir l’agresser volontairement. Je tentai donc de relativiser les faits. Après tout, ces plaines de jeux sont de véritables défouloirs pour les enfants qui courent généralement dans tous les sens tant ils sont surexcités. Il était dès lors plus que probable qu’elles n’aient pas eu l’intention de le piétiner, mais que dans leur course, elles l’aient fait tombé et ne se soient pas arrêtées pour lui prêter main forte, bien trop occupées qu’elles étaient à pourchasser un autre garçon de la classe.

Le lendemain, alors que je passais chercher Max chez son autre camarade de classe, la maman du petit garçon me fit part de sa préoccupation. Au cours de l'après-midi, elle avait observé une scène qui l’avait interpellée. Apparemment, Max s’était mis à côté de Bastien et avait commencé à lui donner des petits coups de tête sur l’épaule, apparemment pour attirer son attention. Bastien lui avait alors demandé à plusieurs reprises d’arrêter, mais Max ne semblait pas vouloir interrompre son « manège ».  Après plusieurs requêtes infructueuses, Bastien avait alors poussé Max pour qu’il le laisse tranquille une bonne fois pour toutes. Max était alors allé voir la maman en question pour lui dire que Bastien avait été méchant avec lui et lui demander d’intervenir.

Elle me raconta alors que selon elle, Max paraissait avoir énormément de difficultés à entrer en contact avec les autres enfants, alors qu’il semblait tout à fait à l’aise avec les adultes, et qu’il suffirait peut-être de parler à quelqu’un pour l’aider à surmonter ce problème. Je dois bien avouer que la remarque de cette maman m’avait énormément touchée, car j’ai pris conscience que j’avais abandonné mon fils à son triste sort et n’avais pas eu le courage de consulter quelqu’un pour l’aider.

Deux semaines plus tard, je prenais rendez-vous avec une neuropsychologue pour discuter des problèmes relationnels de Max et voir avec elle ce qu’il convenanit de faire. Elle me conseilla de faire une évaluation de ses capacités intellectuelles et de compléter celle-ci par un bilan émotions, afin de voir s’il n’y avait pas d’autres raisons à son mal-être social. Bien décidée à ne plus reculer cette fois, je pris donc rendez-vous la semaine suivante pour la première partie de l’évaluation des capacités intellectuelles de Max.

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6 août 2013

Les hostilités reprennent de plus belle

Quelques jours à peine après la rentrée scolaire de Max en 4ème primaire, nous allions assister à un retour en force des brimades et autres incidents qui devenaient décidément bien trop coutumiers.

Au début relativement innocents, ils allaient tout de fois devenir de plus en plus agressifs et fréquents, tant et si bien que nous allions décider de demander à l’institutrice d’intervenir.

Je ne sais pas s’il s’agissait de la passivité de Max, de l’effet de groupe et/ou de la préadolescence qui commençait à influer sur les personnalités de certains, mais une chose est sûre, on n’était plus très loin de l’acharnement ni du harcèlement.

Je me souviens d’avoir vu Max décélérer ostensiblement le pas un matin à la vue de ses camarades de classe, alors que d’habitude il avait tendance à continuer sa route comme si de rien n'était ou à courir pour les rejoindre en fonction de qui se trouvait devant lui. Ce soir-là, je pris donc le temps de parler à Max pour voir ce qui n’allait pas et lui demander s’il souhaitait que nous intervenions. Il me raconta alors toute une série d’incidents qui s’étaient produits depuis le début de l’année et surtout un épisode où ses camarades s’étaient mis à plusieurs pour le malmener, l’apothéose étant le fracassement de sa boîte à tartines à coups de talon. Je me suis alors dit que je ne pouvais plus me voiler la face et qu’il était temps de prendre le taureau par les cornes.

Après l’intervention de l’institutrice qui avait abordé le sujet en classe en mettant l’accent sur la gravité du fait de se mettre à plusieurs pour s’en prendre à un enfant isolé, les choses semblaient s’être calmées. L’école participait d’ailleurs également à un programme de lutte contre l’exclusion et la violence à l’école qui semblait porter ses fruits.

Mais en dehors de l’école, les incidents allaient à leur tour devenir plus fréquents et plus intenses. La relecture de certains passages de l’ouvrage de Jeanne Siaud-Facchin allait enfin me permettre de comprendre ce qu'il se passait alors pour Max.

« Ce sont souvent des enfants maltraités psychologiquement et même malheureusement physiquement, car le différence est toujours mal vécue et suscite de fortes réactions d’attaques. […] La conséquence est l’isolement, le retrait social et de profondes et douloureuses attaques de l’image de soi. Un cercle vicieux s’installe car cette représentation dévalorisée de lui-même, ce sentiment tenace que personne ne peut l’aimer empêche l’enfant surdoué d’aller vers les autres. Toute rencontre est anticipée comme négative et vient renforcer l’isolement par rapport au groupe. » (réf. : L’Enfant surdoué. L’aider à grandir, l’aider à réussir. Jeanne Siaud-Facchin)

Et c’est exactement ce qu'il se passait. Chaque fois que Max avait un stage sportif, il se mettait à l’écart ou repoussait ceux qui tentaient une approche craignant d’être rejeté ou maltraité. Cette angoisse du rejet venait littéralement pourrir sa relation aux autres…

24 juillet 2013

Diplômé en Physique quantique à 13 ans seulement !

Alors que je faisais un petit tour d’horizon de la presse sur le net, mon attention s’est arrêtée sur cet article. Je ne savais pas trop au début s’il valait la peine d’être mis sur mon blog, mais je me suis dit qu’il illustrait à lui seul plusieurs sujets déjà abordés. Voici donc de quoi il retourne.

Il s’agit avant tout d’une très belle initiative née de la collaboration de l’association Bekina qui s’occupe d’enfants HP et de la VUB*. Cette dernière a permis à 10 jeunes à haut potentiel actuellement en humanités de suivre des cours de physique des particules auprès de l’un de ses professeurs. Au terme de 4 après-midis de cours, ces jeunes se sont vu remettre un certificat officiel de la VUB.

L’un de ces élèves chanceux, Jules Culot, 13 ans, confie être fasciné par la physique quantique depuis ses 9 ans. Il avoue avoir lu quantité de livres sur le sujet et avoir même suivi des cours donnés par un professeur de 6ème humanité. Le fait d’étudier les plus petites particules qui existent est tout simplement passionnant nous dit-il. Et d’ajouter qu’en tant qu’enfant on a plus d’imagination et qu’il est donc plus facile d’appréhender le monde de l’extrêmement petit.

Une collaboration qui n’en restera certainement pas là, puisque le président de l’association Bekina reconnaît qu’il est nécessaire d’aller au-delà d’une simple université pour les enfants, qui est déjà sur pieds. La VUB compte d’ailleurs bien étendre son offre de cours pour les enfants HP, mais pas seulement. Et de conclure en disant: « Notre société encourage l’innovation et la technologie, il est dès lors primordial de mettre nos enfants en contact avec le monde des sciences le plus tôt possible pour éveiller leur intérêt et s’assurer qu’ils ne ratent pas le train en marche… »

* VUB = Vrije Universiteit Brussel, le tenant néerlandophone de l’Université Libre de Bruxelles

Article complet : Le 31 janvier 2013 – Het Nieuwsblad – 13 en al kwantumfysica diploma in zak – Christine De Herdt (réf.: Het Nieuwsblad)

7 juillet 2013

Une perception du monde différente de la nôtre

Une étude récente a mis en évidence que les personnes présentant un QI élevé avaient une perception sensorielle différente des autres personnes. Il semblerait en effet que leur cerveau soit plus sélectif lors de l’observation d’objets en mouvement.

Des chercheurs ont demandé à des personnes d’observer des barres en mouvement sur un écran d’ordinateur afin de déterminer dans quelle direction celles-ci se déplaçaient. Les chercheurs mesurant également le temps nécessaire aux sujets pour répondre correctement à la question.

Il en est ressorti que les personnes présentant un QI élevé repéraient plus rapidement les petits objets en mouvement que les autres personnes. Par contre l’étude a également montré qu’elles mettaient plus de temps que les autres à repérer les barres qui se déplaçaient juste devant elles. Il semblerait bien que quelque chose dans leur cerveau les empêche de voir les objets qui se déplacent rapidement.

Cette étude démontre donc que le cerveau des personnes à haut potentiel fonctionne bel et bien différemment, car les chercheurs ajoutent qu’il s’agit là d’un réflexe du cerveau et non d’une action volontaire de la personne. Et les chercheurs de conclure que leur perception visuelle n’est pas meilleure que celle des autres, loin de là, car leur cerveau tend à ne pas enregistrer toute une série d’informations perçues par le sujet lambda…

Article complet : Le 27 mai 2013 – Het Laatste Nieuws – Intelligente mensen zien de wereld echt anders – Ellen Provoost (réf.: hln.be)

25 juin 2013

Un peu d’aïkido pour trouver confiance en soi et parer les attaques

Après l’échec de l’intégration de Max dans sa nouvelle école et avec le retour des conflits avec ses camarades de classe, nous allions nous poser de nombreuses questions. Il nous semblait en effet difficile de croire que tous les enfants de la terre en voulaient à Max et que tous prenaient un malin plaisir à le rejeter et à le faire souffrir. Et si le problème venait de Max ? Si tout cela ne se passait que dans sa tête ?

J’allais commencer à me renseigner auprès de mes amies et collègues pour voir si elles connaissaient d’autres enfants dans cette situation, et ce afin de découvrir ce que leurs parents avaient fait pour les aider. Je me suis rapidement retrouvée avec une liste de troubles psychologiques et comportementaux plus ou moins effrayants allant des troubles du déficit de l’attention au syndrome d’Asperger en passant par l’hyperkinésie.

Mes recherches sur internet allaient continuer de me décourager car je ne reconnaissais aucunement Max dans les descriptions des troubles et symptômes énumérés, et je ne savais dès lors toujours pas comment l’aider. Malgré mes recherches infructueuses, je n'étais pourtant pas encore prête à franchir la porte d'une consultation psychologique.

Mon mari qui n’était pas trop chaud non plus à l’idée de confier le sort de Max à un(e) psychologue, me suggéra alors de lui faire pratiquer un art martial afin de lui donner « les armes » pour se défendre et ainsi l’aider à prendre confiance en lui et à ne plus se poser en victime face aux autres.

Sachant que Max n’aimait pas les conflits et avait tendance à choisir la non violence pour toute réponse aux attaques de ses agresseurs, notre choix se porta sur l’aïkido. En effet, « l'aïkido se compose de techniques avec armes et à mains nues utilisant la force de l'adversaire, ou plutôt son agressivité et sa volonté de nuire. Ces techniques visent non pas à vaincre l'adversaire, mais à réduire sa tentative d'agression à néant. L'aïkido peut être considéré comme la concrétisation du concept de légitime défense : une réaction proportionnée et immédiate à une agression. En fait, dans l'esprit de l'aïkido, il n'y a pas de combat, puisque celui-ci se termine au moment même où il commence. » (réf. : Wikipédia)

Bien que Max n’était pas emballé par cette idée, il se laissa convaincre et se mit donc à l’aïkido. Malheureusement cette tentative allait échouer car Max n’éprouvait aucun plaisir à se confronter aux autres même de façon ludique. Pendant quelques temps nous avons bien eu l’impression qu’il se sentait moins « faible » et donc moins « victimisable », mais nous allions rapidement déchanter en réalisant que les brimades continuaient malgré tout.

Aujourd'hui, je reste persuadée pourtant que la pratique de ce sport pourrait être une aide pour bon nombre d’enfants car elle prône des valeurs louables de non violence, ce que l’on retrouve chez bon nombre d’enfants HP.

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14 juin 2013

Une étude interuniversitaire belge lève le voile sur la complexité des enfants HP

Le 29 mai dernier Belga nous informait que la Fédération Wallonie-Bruxelles allait présenter le 7 juin à Namur un nouvel outil développé à la suite d’une étude interuniversitaire et destiné aux enseignants.

Cette nouvelle brochure intitulée « Enseigner aux élèves à hauts potentiels » s’attaque aux clichés et autres idées reçues généralement véhiculés sur le sujet. Elle fournit également nombre de conseils judicieux sur l’accompagnement des ces élèves en milieu scolaire et sur les moyens de formation possibles pour les enseignants, les parents et même les enfants HP. Une bibliographie très intéressante vient compléter ce dossier bien ficelé.

Un devoir de vacances qui tombe à point nommé car on constate malheureusement encore trop souvent que les enseignants ne sont ni formés ni préparés aux spécificités de ces enfants au fonctionnement intellectuel tellement particulier.

Une belle initiative à saluer donc car elle permettra aux professeurs de mieux comprendre et surtout de mieux accompagner ces enfants afin qu’ils puissent trouver leur place dans la société de demain.

Pour celles et ceux qui veulent en savoir plus, la brochure peut être téléchargée gratuitement au format pdf sur le site enseignement.be.

Article complet : Une brochure pour aider l’enseignant à détecter et accompagner l’élève à haut potentiel – Belga Politique – Le 29 mai 2013 (réf.: Le Vif)

8 juin 2013

Bis repetita non placent

A la fin de la 2ème primaire, la décision fut prise de changer Max d’école. Une fois informé de cette décision, Max allait passer par une période de sommeil agité, avec terreurs nocturnes et cauchemars récurrents.

Bien que nous ayons organisé une visite de la nouvelle école avant la rentrée, Max allait accueillir celle-ci avec une grande angoisse. J’avais beau le rassurer en lui disant qu’il n’y avait pas de raison que cela se passe mal avec ses nouveaux camarades de classe, rien n’y faisait, Max demeurait terriblement angoissé, craignant de revivre les mêmes tensions et autres réprimandes qu’il avait connues dans son ancienne école.

Son angoisse et son anticipation étaient telles, qu’elles allaient finir pas influer sur le cours des choses, et l’accueil qui aurait dû se faire dans la joie se transforma en remake catastrophique de l’isolement et du rejet qu’il avait subits depuis le départ de son meilleur ami.

Ce fut sans nul doute cet épisode qui nous fit prendre conscience que Max était différent. Jusque là, malgré les remarques flatteuses de ses institutrices, nous n’avions jamais envisagé que Max puisse être vraiment différent des autres enfants. Pour nous, il était simplement éveillé, faisait preuve d’un esprit vif certes, mais après tout, il n’était pas le premier et ne serait pas le dernier. En d’autres mots : pas de quoi fouetter un chat !

Les plaintes régulières de Max allaient pourtant nous pousser à rencontrer son institutrice et à tenter de comprendre ce qu’il pouvait bien se passer. Avec le recul, je me rends compte du rôle-clé que cette institutrice a joué dans la scolarité de Max. Elle fut la première à envisager de l’intégrer au système de classe kangourou afin de le maintenir stimulé. Elle prit également le temps de l’observer et de nous faire part de ses observations afin de nous aider à mieux comprendre notre enfant. Je suis consciente que lui devons une fière chandelle.

Max allait à nouveau connaître plusieurs épisodes de brimades de la part de ses camarades de classe, mais ceux-ci étant relativement « innocents » et rares, ils ne nous poussèrent dès lors pas à prendre d’autre mesure cette année-là. Ce n’est que l’année suivante que les choses allaient réellement se corser et que nous allions prendre la décision de faire évaluer Max par une psychologue. Décision difficile s’il en est, car elle s'accompagne bien souvent de la crainte d’ouvrir une boîte de Pandore…

3 juin 2013

Au gré de sa motivation et de ses émotions

Je voulais revenir sur ce que j’avais dit la semaine dernière à propos du manque de plaisir que Max éprouvait à écrire. En effet, je me dois de moduler cette affirmation car elle pourrait sous-entendre que Max n’apprécie guère les rédactions et autres dissertations, or il ne s’agit pas de cela, mais plutôt de l’action physique de former des mots avec un stylo à plume qui lui est pénible. J’en veux pour preuve que depuis plusieurs semaines déjà, Max passe minimum une heure par jour sur l’ordinateur à écrire et décrire un pays imaginaire. Ce qui m’amène au sujet du jour, à savoir les fluctuations que connaît sa motivation.

J’avais lu pas mal de choses à ce sujet, mais n’avais jamais eu d’exemple concret de ce phénomène chez Max. Et voilà qu’il y a quelques semaines, l’exemple que j’attendais allait me sauter aux yeux. En effet, l’institutrice de Max étant en repos d’accouchement, une jeune enseignante s’occupe désormais de Max et de ses camarades de classe. Le moins qu’on puisse dire c’est que le courant ne passe pas entre elle et Max car pour la première fois cette année, la moyenne de son dernier bulletin allait être inférieure à 90%, une chute que j’attribue à la chute non moins spectaculaire de sa motivation.

Plusieurs articles relatent l’importance de l’attachement et du respect que les enfants HP doivent éprouver pour leur(s) professeur(s) afin d’être « performants », donnant l’exemple de certains enfants brillant dans une matière une année et n’arrivant pas à obtenir la moyenne l’année suivante. J’ai eu l’occasion d’observer ce phénomène chez Max ces derniers mois et de manière on ne peut plus frappante.

Comme je l’ai dit plus haut, l’arrivée de la nouvelle institutrice s’est accompagnée d’une baisse de résultats chez Max. Il me donne fréquemment l’impression de s’embêter et de ne plus rien apprendre. A côté de cela, Max voue une véritable adoration au professeur de la classe kangourou, il ne tarit pas d’éloges à son sujet et est toujours emballé par les projets et les devoirs sur lesquels il doit travailler pour ce cours.

Le dernier projet en date n’est autre que la création d’un pays imaginaire qui a suscité chez Max un engouement que je ne lui avais plus connu depuis longtemps. J’ai l’impression que son cerveau est littéralement en ébullition. Il se lève le matin et me parle des idées qu’il a eues pendant la nuit ou en se brossant les dents. Il rentre à la maison après les cours, fait ses devoirs et me demande d’allumer l’ordinateur afin qu’il puisse mettre tout ça par écrit. Tout se passe comme si j’avais deux enfants différents devant moi, celui qui s’ennuie et n’a rien à raconter de sa journée, et celui qui au contraire est fier de ma faire part de ses trouvailles et brûle d’impatience de continuer à développer son projet.

Au risque de donner l’impression de n'avoir qu’un seul ouvrage de référence, je vais à nouveau citer Jeanne Siaud-Facchin qui, je dois bien l’avouer, semble avoir réponse à toutes mes questions…

« Avec un enseignant dont il apprécie la pédagogie, le comportement, dont il respecte la personnalité, bref, qu’il aime bien, l’enfant peut faire preuve de beaucoup d’attention. En réalité, sa motivation et l’effort de rester calme qui en découle correspondent à son désir de faire plaisir à l’enseignant. C’est tout. Ce qui est surprenant, c’est que ce comportement est tout à fait indépendant de l’âge de l’élève : de la maternelle à la terminale, ce mécanisme est identique. Dans les conseils de classe, il est intéressant de constater que les enseignants ont souvent une image très différente de l’élève. […] Et cela n’a rien à voir avec la matière enseignée. L’intérêt pour le contenu du cours est une composante indépendante de la composante affective. » (réf. : L’Enfant surdoué. L’aider à grandir, l’aider à réussir. Jeanne Siaud-Facchin)

29 mai 2013

Etudier ? Pour quoi faire !

Max, actuellement en 5ème primaire, semble survoler la matière avec une facilité déconcertante. Mis à part pour les cours de langue, qu’il n’apprécie guère et pour lesquels je le force à travailler, je n’ai jamais vu Max mettre beaucoup d’énergie dans la préparation de ses contrôles. Etudier semble être pour lui une tâche bien ardue et inutile. En effet, pourquoi étudier quand le simple fait d’assister aux cours vous permet déjà d’assimiler la matière ?

Pourtant, je ne peux m’empêcher de craindre que cette facilité d’assimilation ne se retourne un jour contre lui, car contrairement aux autres enfants, il n’aura pas appris à fournir un effort pour réussir. Je crains surtout qu’une fois entré en humanités*, il ne soit noyé par le volume d’informations à assimiler et, étant donné qu’il n’y est pas habitué, qu’il ne supporte mal son ou ses échec(s).

Bien que cela semble contraire à toute logique, la scolarité des enfants HP est loin d’être un long fleuve tranquille. La plupart des ouvrages et sites spécialisés relatent d’ailleurs de nombreux témoignages de parents désemparés par les problèmes scolaires rencontrés par leur(s) enfant(s). Le site EHP Belgique a publié à cet effet une fiche mémo très complète sur le sujet.

Pour tenter de pallier ce problème, certaines écoles, dont celle où Max est scolarisé, ont mis en place des classes kangourous qui réunissent les enfants HP de différentes classes, à raison d’une ou deux heures par semaine, pour les maintenir stimulés mais aussi pour leur apprendre à apprendre. Même si Max attend cette heure avec impatience et qu’il est à chaque fois surexcité lorsqu’il rentre ce soir-là à la maison, je dois bien avouer que je ne suis pas convaincue que cette heure soit suffisante...

Il y a quelque temps de cela, j’étais d’ailleurs tombée sur un article qui traitait de la difficulté d’apprendre à apprendre des enfants à haut potentiel, vous pourrez trouver un résumé de l’article dans le message « Premiers couacs à l’école des cracs ».

* équivalent du collège/lycée en France

24 mai 2013

Déployez les ailes de votre créativité à la Boutique Papillon !

Dans le numéro du mois de mai 2013 de Psychologies Magazine, je suis tombée sur un article intéressant sur des ateliers artistiques organisés à l’arrière d’un magasin de jouets rétro à Bruxelles, la Boutique Papillon.

La boutique propose des ateliers payants pour les 4-8 ans et les 6-12 ans, comptez 20€ la séance collation comprise. Les adultes ne sont pas en reste puisque la boutique leur a aménagé une plage de libre expression le samedi matin. Bon à savoir : plusieurs formules existent, abonnement ou à la séance, selon vos envies, votre budget et/ou votre inspiration.

Je trouvais l’idée plutôt sympa pour les petits loulous HP, curieux de tout et à la créativité débordante, et pour tous les autres enfants aussi d'ailleurs. Une belle manière de passer son mercredi ou son samedi après-midi tout en développant les aptitudes et les talents de nos adorables rejetons. A tester donc !

Article complet : Les arts papillonnent – Psychologies Magazine – Mai 2013 – N.B.

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