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Itinéraire d'un enfant HP
13 mai 2013

Peurs irrationnelles et terreurs nocturnes

Après le départ de Gaëtan, son meilleur ami, Max allait connaître une période très difficile à l’école. Il s’isolait de plus en plus et souffrait énormément de ne pas avoir d’ami. Le désarroi dans lequel se trouvait Max nous poussa à envisager un changement d’école, car nous pensions qu’un changement d’environnement lui permettrait peut-être de repartir à zéro et de ne plus souffrir autant du manque de son meilleur ami.

Pourtant, l’annonce de cette décision allait avoir l’effet d’une bombe sur Max, même si nous n’allions pas nous en rendre compte tout de suite. En effet, quelques semaines après la rentrée, Max a commencé à avoir un sommeil agité. Il se réveillait plusieurs fois par nuit en pleurs. Lorsque j’allais le voir, il ne semblait pas être conscient et son comportement était des plus étranges ; loin de l’apaiser, mes questions semblaient susciter de nouvelles crises de larmes. J’étais pour le moins désemparée car je ne comprenais pas ce qui se passait.

Une collègue me confia que sa fille était passée par une période similaire lors de son entrée à l’école. Le pédiatre lui avait alors dit qu’il s’agissait là de simples terreurs nocturnes et qu’il suffisait de caresser l’enfant sur la joue ou le bras pour l’apaiser. Les raisons de ces terreurs pouvaient être diverses, mais elles étaient bien souvent liées à une ou plusieurs situation(s) de stress.

Ce conseil allait s’avérer des plus efficaces car le simple fait de caresser la joue de Max lui permettait de se calmer et de se rendormir. Le plus étrange c’est que Max, qui n’avait jamais eu besoin de veilleuse pour s’endormir, commença à avoir peur du noir et à réclamer une veilleuse pour aller dormir. Il me confia qu’il avait peur d’être attaqué par des cambrioleurs qui viendraient le tuer.

Cette phase de « régression » allait perdurer toute l’année scolaire et reprendre lors du changement d’école à la rentrée suivante.

« De façon étonnante, l’enfant surdoué peut avoir des peurs qui nous paraissent complètement irrationnelles. […] La peur du noir et des « monstres » enfantins s’observent fréquemment chez les enfants surdoués. De plus, ces peurs perdurent souvent à un âge où la plupart des autres enfants ont dépassé leurs peurs infantiles. On voit bien combien les capacités d’analyse et de compréhension intellectuelles ne sont d’aucun secours pour apaiser les peurs irrationnelles et combien l’intelligence n’est pas une arme d’une toute-puissance absolue. » (réf. : L’Enfant surdoué. L’aider à grandir, l’aider à réussir. Jeanne Siaud-Facchin)

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Commentaires
M
C'est toujours très intéressant.<br /> <br /> Merci beaucoup.<br /> <br /> Bises.
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